Musique électronique

Flog

Introduction

Après avoir fait le tour des années 60 et 70 et avoir exploré énormément de styles musicaux différents, une question me taraudait continuellement: existait-t-il un style de musique électronique qui puisse me plaire ?

J'avais essayé à plusieurs reprises d'écouter de la musique électronique mais je n'avais jamais vraiment vraiment accroché, je n'avais jamais vraiment trouvé un style qui me plaise. Pour moi qui venait du classic rock, les codes me semblaient bien différents en électronique: lorsque je faisais des recherches sur internet, je tombais généralement sur des compilations ou des mix et il m'était difficile d'identifier un artiste ou un style en particulier. C'est que sous le vocable de « musique électronique » se cache une multitude de genres différents, comme en témoigne l'excellent Guide d'Ishkur.

Je savais pourtant qu'il y avait certaines choses qui me plaisaient parmi les musiques électroniques. Ayant grandi avec les jeux vidéos, j'avais été abondamment exposé à leurs musiques électroniques et j'avais donc une certaine appétence pour les morceaux qui me rappelaient les bande-sons de jeux vidéos. Comme autre porte d'entrée vers la musique électronique, il y avait également l'ambient music que j'avais commencé à explorer via Brian Eno, et qui peut également se rapprocher du jeu vidéo (comme par exemple les musiques de C418 pour le jeu Minecraft). Via le rock progressif j'avais également l'habitude de la musique instrumentale et des expérimentations sonores (je pense par exemple à Mike Oldfield, ou encore au mouvement Krautrock, Amon Düül II en tête). Et ma passion pour la musique et ma pratique instrumentale me faisaient naturellement découvrir des choses s'en rapprochant: un vinyle de Tangerine Dream hérité de mon père (Force Majeure), le groupe Ozric Tentacles que j'avais découvert à force de flâner sur les forums musicaux, l'album Spiral de Vangelis (parce que 666 d'Aphrodite's Child), etc.

Mais ce que je connaissais jusqu'à présent de la musique électronique, c'était surtout l'eurodance des années 90, c'est-à-dire la musique de discothèque de la génération précédente, et également un peu de hardcore (vers mes 14 ans j'avais récupéré une triple compil de Thunderdome chez un de mes oncles... je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait !), ce que j'appelais indistinctement de la « techno ». Autant dire que ce n'était pas ma tasse de thé. (Mais toujours mieux que la soupe qui passe à la radio, à la télévision ou en soirée mainstream.)

Moi ce que j'essayais de trouver par-dessus tout c'était un équivalent du rock progressif (ou du jazz) en musique électronique, c'est-à-dire une musique plus complexe et variée, mais aussi moins agressive. Une musique plus proche de la candeur, la joie et le psychédélisme « flower power » des années 60, que de la dureté des rythmes et sons froids et industriels. Une musique qui ne serait pas uniquement destinée à des clubs ni à des gens dans un état second, triple ou quadruple.

En cherchant de la progressive electronic music sur internet, je suis tombé sur le genre de la psychedelic trance et ses dérivés (progressive psytrance). Si je trouvais les bruitages parfois sympathiques, ce n'était toujours pas ce que je cherchais. Puis un beau jour j'ai appris l'existence de la IDM (pour Intelligent Dance Music), et avec elle les Selected Ambient Works 85-92 d'Aphex Twin. Je commençais à écouter quelques playlists avec curiosité, mais cela restait pour moi plus de la musique de fond qu'autre chose.

Un morceau m'avait toutefois particulièrement marqué: Happy Sneakers de Wisp. J'aimais beaucoup le côté plus joyeux de la piste, l'abondance de bruitages et surtout l'enchaînement de diverses parties complexes. Voilà le genre de musique électronique que je recherchais ! Le reste de l'album ne me convaincant pas je restais sur ma faim, mais au moins j'avais maintenant une idée de ce après quoi je courais.

Il m'aura fallu encore quelques années pour trouver d'autres artistes qui me plaisent, et aujourd'hui j'ai enfin l'impression d'avoir trouvé mon style de musique électronique. C'est pourquoi dans cette section du site, je souhaiterais partager avec vous les albums de musique électronique que j'apprécie.

Ochre, Beyond The Outer Loop (2017)

Tracklist: 1) Anaphora 2) Rowing to the Riverhead 3) Adaptation 4) Out of the Gyre 5) Gilded Ground 6) Lament 7) Suspension 8) Tourmaline 9) Port Authority 10) Weak Transponder 11) Fenwick Colliery 12) Light Rail 13) Null Island

Album cover

C'est via Beyond the Outer Loop, que j'ai pour la première fois rencontré la musique de Christopher Leary, alias Ochre. Septième album de sa discographie, dont je trouve la pochette très jolie, j'ai tout de suite été accroché par les sonorités d'Anaphora que j'écoutais en boucle. Ici aussi je retrouve tous ces gazouillis électroniques que j'aime tant accompagnés d'une mélodie instrumentale bien déterminée. Nous continuons dans cette ambiance futuriste sur Rowing to the Riverhead, où là aussi une sympathique mélopée apparaît qui n'est pas sans rappeler Oxygen de Jean-Michel Jarre.

Adaptation est nettement plus expérimentale avec des notes aux rythmes complètement brisés, tandis que dans le fond ondule une trame atmosphérique (qui pour le coup me fait penser à Cluster One de Pink Floyd, la piste introductive de l'album The Division Bell). Parmi les autres morceaux qui se démarquent, je retiens Suspension et son jeu de vocalises samplées.

Parmi les plages restantes, on trouvera à côté de la sonorité signature d'Ochre des morceaux de pure “ambient music„ : Out of the Gyre, Weak Transponder, Fenwick Colliery, ce dernier dans une ambiance bien plus inquiétante que les autres.

Conclusion : Beyond The Outer Loop est un superbe album d'électronique et je le recommande vivement. Si par curiosité vous décidez d'explorer le reste de sa discographie, vous allez vous rendre compte que Ochre est un artiste très éclectique dont les albums sonnent totalement différemment les uns des autres. Même si Beyond The Outer Loop se caractérise par sonorité unique comparé au reste de sa discographie, je vous invite à tendre une oreille du côté de son second album, A Midsummer Nice Dream (2004), ou de son troisième, Lemodie (2006).

Dorian Concept, Joined Ends (2014)

Tracklist: 1) The Sky Opposite 2) Ann River, Mn 3) Mint 4) Clap Track 4 5) Draft Culture 6) Schaden trauer 7) Nest Nest 8) The Few 9) Trophies 10) Do, Undo, Redo 11) 11.04.2012 12) Tried (Now Tired)

Album cover

Dorian Concept est un artiste que je trouve vraiment très cool. Sur les réseaux, et notamment sur Youtube, on peut trouver de nombreux extraits de lui en train de créer ou recréer des morceaux en live en s'overdubbant avec une pléthore de synthés et de séquenceurs. Et autant le dire tout de suite, Oliver Thomas Johnson (de son vrai nom) est un virtuose.

Aujourd'hui je vous parlerai de son album Joined Ends paru en 2014. La claque ici c'est pour moi la piste Draft Culture, composée d'une mélodie rythmique tribale et entrecoupée d'un fabuleux pont.

Mais revenons au début de l'album, qui s'ouvre avec les arpégiateurs de The Sky Opposite dans un traditionnel style « Philipp Glassien » (je pense en particulier à Floe de l'album Glassworks). Style que l'on retrouvera d'ailleurs sur la piste Do, Undo, Redo, et dont on discernera les échos à différents moments de l'album.

Ce qui est spécial pour un disque d'électronique, c'est que la majorité des pistes contiennent des parties vocales, une formule de refrain chantée à laquelle nous sommes introduits dès Ann River, Mn. Si les sections chantées sur des morceaux électroniques me font en général froncer les sourcils, ce n'est pas le cas chez Dorian Concept où je trouve justement qu'elles s'intègrent parfaitement aux pistes, un peu comme s'il s'agissait d'une autre ligne de synthétiseur et pas simplement d'une partie vocale ajoutée par-dessus une piste préexistante. Mint qui succède à Ann River, Mn est également très réussie sur le même modèle.

Clap Track 4 nous introduit à une acoustique plus dure de martèlement métallique industriel, tandis que Schadentrauer est un interlude assez court rappelant Do, Undo, Redo. Avec Nest Nest en revanche, nous voilà plongés dans une ambiance plus Plonesque. The Few démarre avec un synthé semblant mimer un cuivre jouant du jazz, mais la biosphère de Dorian Concept regagne bien vite la scène.

On trouvera encore un peu de diversité sur 11.04.2012 et son côté “Deeptech„ et finalement un peu de calme planant sur Tried (Now Tired).

Dntel, Aimlessness (2012)

Tracklist : 1) Waitingfortherest II 2) Jitters 3) Still 4) My Orphaned Son 5) Bright Night 6) Retracer 7) Puma 8) Santa Ana Winds 9) Trudge 10) Jitters (Geotic Mix) 11) Doc (Dntel Mix) 12) Paper Landscape

Album cover

Dntel est un autre artiste d'électronique que j'apprécie beaucoup. Il faut dire que j'ai une attirance naturelle pour certaines pochettes d'album, et les paysages de forêt sont généralement de bons augures pour les ambiances que je recherche. Mais ce qui m'a apostrophé à l'album est bien la seconde piste Jitters et sa superbe partie de clavier.

Dntel a la particularité d'insérer de temps à autre des parties vocales, mais malheureusement j'apprécie rarement l'ajout de chant sur les morceaux électroniques qui est généralement soit médiocre, soit banal. Si Still se laisse écouter, on entend nettement que Dntel n'a aucune formation en chant, et les nombreux effets électroniques ne peuvent malheureusement pas y suppléer. My Orphaned Son est un autre morceau qui me plaît beaucoup, car il nous plonge dans une atmosphère très particulière, ponctuée de bruits explosifs. Même si à nouveau, je ne suis pas convaincu de l'intérêt musical des parties chantées.

Avec Puma et ses claviers cycliques on pense directement à Philipp Glass. Puis sur Santa Ana Winds, nous discernons un pattern de synthé rythmique similaire à celui de Still, mais cette fois avec des parties vocales un peu plus décentes (S'agit-il d'une chanteuse ou bien d'une voix octaviée ? Difficile à dire).

En revanche s'il y a un morceau que je trouve franchement désagréable à écouter, c'est bien Trudge et sa « batterie » chaotique. C'est probablement volontaire, mais pour mes oreilles délicates, l'expérience se révèle atroce.

Pas grand-chose à dire à propos de Jitters (Geotic Mix), si ce n'est que la reprise plus calme est sympathique. Doc ne me fait ni chaud ni froid. Il nous reste donc la dernière piste Paper Landscape, proche d'une bande-son et ma foi plaisante à écouter.

Kettel, My Dogan (2006)

Tracklist : 1) My Dogan 2) Dogan 9247 3) Mauerbrecher 4) Billiton Beruh With Cleo&Wouter 5) Little tongues 6) Meeuwuh 7) Halt Him 8) Mannschaft 9) Follow Me! 10) Peeksje 1994 11) Sekt I Sing 12) OK Norah 13) Sylvia 14) Afwezig 15) The Second 2006 16) Escape from ETA Th 2 17) Choo Choo India 18) He’s His Own Man

Album cover

Quand je vous disais que j'aimais beaucoup les pochettes d'albums représentant des paysages forestiers ! Voici donc My Dogan, septième album de l'artiste Reimer Eising, alias Kettel. Première constatation, l'album contient pas moins de 18 pistes alternant plus ou moins régulièrement entre des pistes courtes (1 à 3 minutes) et des pistes plus longues (4 à 7 minutes).

La plage titulaire My Dogan ouvre l'album avec une superbe ambiance rythmée et nous régale avec une mélodie délurée de synthé gazouillant. Petit interlude dans un étang d'oscillateurs coassant sur Dogan 9247, avant d'enchaîner sur Mauerbrecher et ses différents paragraphes futuristes.

Nouveau moment d'accalmie sur Billiton Beruh With Cleo & Wouter, le temps d'une pause dans une clairière, avant de reprendre le voyage sur Little Tongues dans une zone plus humide de la forêt. Meeuwuh laisse présager une ascension aboutissant à un plateau tribal, spirituel, tandis que Halt him nous laisse contempler des bruits de vie égrenés par un piano aérien. Le bonheur apaisant de bruits d'enfants et de chants d'oiseaux.

Mannschaft sonne comme un hymne, mais nous avons déjà rendez-vous au prochain jalon, Follow Me! avec sa ligne de piano “old school„. Au détour de Peeksje 1994 nous attendent les paysages de Sekt I Sing. Suite à cette randonnée, nous nous arrêtons à l'ombre d'un arbre sur OK Norah pour vérifier notre sac, et reprenons sur Sylvia cette marche dont nous avons maintenant l'habitude.

Le rythme s'accélère sur Afwezig jusqu'à ce que le climax de notre expédition soit atteint sur The Second 2006. Après ces étapes épuisantes, il est temps de méditer sur le chemin que nous avons parcouru (Escape from Eta Th2), et de nous reposer (Choo Choo India). La nuit est définitivement tombée sur la forêt avec He's His Own Man. Et c'est ici que se clôture notre périple. Un voyage spirituel dans une forêt psychédélique, après lequel nous ne sommes plus tout à fait le même.

En conclusion My Dogan est pour moi un de ces albums qui donne ses lettres de noblesse à la musique électronique, avec une vraie unité liant les différents pistes de l'album et même le reflet d'un concept où les mélodies et les bruitages sont repris et se répondent avec des variantes de piste en piste. Si vous aimez ce que vous entendez ici, je vous invite donc chaudement à explorer le reste de la brillante discographie de Kettel. Entre Wingtip, Through Friendly Waters, Volleyed Iron et même dans un tout autre registre Ibb & Obb, vous ne serez pas déçu.

Plone, For Beginner Piano (1999)

Tracklist : 1) On My Bus 2) Top & Low Rent 3) Plock 4) Marbles 5) Busy Working 6) The Greek Alphabet 7) Press A Key 8) Bibi Plone 9) Be Rude To Your School 10) Summer Plays Out

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C'est donc en découvrant cet album de Plone que la révélation m'est enfin venue: il existe bien de la musique électronique qui puisse me plaire ! Bien sûr il s'agit d'une sonorité très typée, puisque la musique de Plone fait énormément penser à de la musique de jeu vidéo. Cependant il s'agit bien de musique électronique basée sur des mélodies, avec même parfois une ligne de chant au Vocoder bien sûr (Plock), avec des morceaux aux sections variées, et parsemés d'effets et de bruitages, avec tantôt des thèmes plus légers et joyeux (Marbles, Bibi Plone), tantôt des atmosphères plus lourdes (Busy Working). Bref, une musique que l'on pourrait commencer à qualifier de musique électronique progressive.

Je considère l'album comme un classique excellent de bout en bout et où chaque morceau apporte quelque chose d'intéressant. Je ne me lasse jamais de l'écouter !

Si vous aimez le style, sachez qu'il existe un deuxième album non-officiel mais disponible sur internet intitulé Unreleased Second Album (2001), et même un troisième album récent auquel je ne m'attendais pas du tout, Puzzlewood (2020), sorti près de 20 ans plus tard.

Global Goon, Cradle Of History (1998)

Tracklist: 1) Sloe Intro 2) Funkydrunk 3) Jazz Intro 4) Long Whiney 5) Dum Dar Dee 6) Quirkytill 7) Duck Soup 8) Dx 9) Afterlife 10) Grand Piano 11) Prince 12) Snare Rush 13) Mim 14) Rockford 15) Vocal Loop 16) Bassy Hip Hop 17) Ready To Roll 18) Hardcore Symphony 19) Open Hyhatt 20) Gallery

Album cover

Avec Plone et Mouse On Mars, j'avais découvert à ma grande surprise que le style de musique électronique qui me plaisait, était d'une part peu connu du grand public, et d'autre part datait de la fin des années 90 et était donc déjà... rétro ! Aujourd'hui je vais vous parler d'un autre artiste de cette décennie, Global Goon et de son second album, Cradle Of History.

L'album est marqué par la présence de sons de batterie analogiques mais surtout par son superbe contenu mélodique. Parmi mes pistes préférées, Funkydrunk avec cette progression entraînante qui me rappelle la chanson enfantine « Trois esquimaux / Autour d'un braséro ». Long Whiney et sa voix plaintive de synthétiseur, ainsi que Mim.

L'album est excellent tout du long et nous propose un patchwork de créations mémorables et éclectiques dont voici un rapide tour d'horizon. Jazz Intro a une sonorité typique des années 90, avec un orgue de type stade de football américain. Dum Dar Dee a un côté musique d'alien. Quirkytill est un peu déjanté avec des bruits de partout. Sur Dx la mélodie vibre comme un moustique. Sur Afterlife on retrouve cette fois un sample de voix féminine transposé à différentes hauteurs. Grand Piano propose une chouette mélodie. Snare Rush reprend un peu la formule de Funkydrunk. Rockford qui nous accueille avec des ondes en dents de scie étoilées. La musique se fait un plus dure sur Bassy Hip Hop, False Epic (rythme) et Hardcore Symphony (basse), mais à chaque fois une mélodie survient qui brise le côté hardcore. Enfin, quelques morceaux plus lents ou ambiants comme Sloe Intro, Aha et Gallery.

Mouse On Mars, Autoditacker (1997)

Tracklist: 1) Sui Shop 2) Juju 3) Twift Shoeblade 4) Tamagnocchi 5) Dark FX 6) Scat 7) Tux & Damask 8) Sehnsud 9) X-Flies 10) Schnick Schnack Meltmade 11) Rondio 12) Maggot Hell Wigs

Album cover

J'étais très content d'avoir découvert Plone et de savoir qu'il existait de la musique électronique qui puisse véritablement me plaire. Cependant je savais également que le style de Plone constituait une niche que je n'allais pas retrouver de si tôt. Qu'allais-je bien pouvoir écouter d'autre ? J'ai alors démarré une phase d'exploration où je me suis mis à écouter de nombreux artistes différents, guidé par les suggestions d'internet. Et puis un après-midi, je suis finalement tombé sur Autoditacker de Mouse On Mars !

Sui Shop qui ouvre l'album est un de mes morceaux électroniques préférés, à la fois dansant mais aussi complètement déjanté avec des synthés qui parlent une langue extra-terrestre, et d'autres qui imitent des moutons (dans le pont au milieu de la chanson). Et ces breaks rythmiques à 01:35 et 03:15, quel plaisir !

On poursuit plus calmement avec Juju, toujours avec une mélodie chantée par un synthé aigu similaire au précédent, où l'on appréciera la diversité des effets, et des bruitages tout au long du morceau. Prenons maintenant Twift Shoeblade afin d'illustrer tout ce que j'aime dans cet album. Dès le début on est plongé dans une superbe ambiance industrielle, puis la piste s'ouvre avec une mélodie bien définie, qu'on pourrait appeler un « couplet ». On trouve une sorte de « refrain » (01:00) qui répond à ce couplet, avec de jolis patterns rythmiques. On débarque alors sur un « break », beaucoup plus flottant et qui finit presque en noise, avant de reprendre en douceur le pattern mélodique du couplet. Après tout cela, on débouche sur une mélodie très subtile avec un autre son de synthé (03:20), avant que tout ne se fonde ensemble. C'est créatif, c'est brillant, c'est électronique, ça part dans tous les sens. Bref, c'est Mouse on Mars.

Les autres morceaux qui me marquent ? Tamagnocchi, qui est un peu le Hallogallo de l'électronique. Scat, très cool aussi, où on retrouve une ambiance plus proche de Plone. À partir de Tux and Damask cependant, on perd un peu de cette luminosité des premiers titres, je suis donc un peu moins fan des derniers titres que je trouve plus classiques.